Avec le non à l’élection indirecte le troisième objectif de ma fiction politique est atteint

J’ai écrit Typhons sur l’Hôtel de Ville avec trois objectifs politiques : chasser l’UDC neuchâteloise du parlement fédéral, conserver au moins un siège d’élu fédéral dans les Montagnes et ne pas se dépouiller soi-même du droit d’élire directement le Conseil communal. Les trois sont atteints et certaines de mes inventions sont devenues réalités. C’est donc le dernier article de ce site-blog et mon dernier article sur la politique chaux-de-fonnière avant bien longtemps. Je prends un long congé politique dans ma ville pour me consacrer aux Éditions du Sureau.

Il était impensable d’imaginer qu’Yvan Perrin, le 26 septembre, craquerait comme dans le premier chapitre du livre qui se déroule aussi à RTN le 26 septembre. Et pourtant si ! Il n’est pas venu au débat et a précipité son parti dans une chute annoncée. L’UDC a récolté 12,66 % au Conseil national (12 % dans mon roman) et le bloc PDC-VL 13,1 % (12,1 % dans mon roman).

Certes ma camarade socialiste Silvia Locatelli (Sylvaine) n’a pas été élue au Conseil des Etats mais Fabien Fivaz (Fabrice) et Denis de la Reussille (Didier) ont passé la rampe, ce que je n’imaginais pas. Tant mieux pour les Montagnes ! J’avais donné Céline Vara (Célimène) gagnante au National et elle est devenue sénatrice.

J’ai raconté comment l’initiative pour le maintien du terrain de l’Abeille a réussi. Le 24 novembre, j’ai mis en scène, à l’envers de mes désirs, la victoire du oui à l’élection du Conseil communal par le Conseil général. Les chapitres suivants essayaient de raconter ce qui aurait pu devenir possible : le cirque et la mascarade d’une élection du Conseil communal par le Conseil général, avec manoeuvres, rebondissements et amateurisme politique.

C’est donc ce dimanche 24 novembre 2019 un NON cinglant pour garder un droit qu’on avait conquis en 2003. J’avais mis en scène le rôle important joué par une affiche, celle imaginée par Plonk et Replonk pour les partisans du oui. Il est vrai que les affiches de cette campagne ont joué un rôle important.

Du côté du non, le PS a singé certaines techniques de l’UDC et l’UDC est restée sobre comme le PS aurait pu l’être. Inversion des rôles !

Le PLR a produit une affiche paradoxale et absurde et le POP des images bien dessinées mais incompréhensibles pour les badauds et passants, en plus avec une grosse faute d’orthographe.

Les citoyenNEs n’ont pas suivi la campagne de ces derniers, alliés de circonstance, aux objectifs diamétralement opposés.

Le POP a joué, dans le dépliant officiel communal, sur une vision populiste des rapports entre le législatif et l’exécutif qui a en choqué plus d’un à l’intérieur du parti. Jean-Pierre Veya, l’ancien conseiller communal (2006-2016) m’a même dit : « Ça m’a heurté ». Les éluEs et militantEs popistes ont confondu campagne de votations et match de rugby en pressurant, avec leurs première et deuxième lignes, le parti socialiste et moi-même sur Facebook. Disons que c’était de bonne guerre quand on connaît l’histoire des rapports entre ces deux partis depuis toujours. La gauche chaux-de-fonnière a mieux à faire ensemble ces prochaines années, avec les Verts aussi, pour de beaux projets comme « La Chaux-de-Fonds, ville suisse de la culture 2024 », projet porté par le conseiller communal popiste Théo Bregnard.

Le PLR est le grand perdant de cette votation, dans les urnes comme dans les arguments. Dans notre ville, son élue municipale n’a qu’un maigre bilan après six ans de pouvoir. Les querelles internes vont s’étaler bientôt au grand jour et verront le directeur de la clinique Montbrillant, « Jean-Denis », combattre le siège de sa camarade et rivale « Cilette » depuis 2016. A moins que « Sébastien » et « André » entrent aussi dans l’arène. C’est surtout l’insupportable tendance falsificatrice de ce parti qui m’a frappé, dans tous les sens du terme. Falsifier la réalité, les faits et les chiffres, est la pire bassesse intellectuelle d’un amoureux de la vérité et je ne serais pas fâché que le PLR, qui avait 15 sièges en 2000 au Conseil général, ne réussisse même pas à en garder 8 le 14 juin 2020. Dans ce sens, l’arrivée des Verts libéraux et la bonne forme du PDC local permettraient à ces deux partis de gagner 4 sièges. C’est ce que je leur souhaite pour sortir le centre-droit de la mélasse libérale-radicale.Je mets un terme aux articles accompagnant la fiction du roman. Celui-ci est à ranger dans un coin. Il a fait son temps et est devenu obsolète. Sauf si, typhon ravageur possible, le PDC et les Verts libéraux créent une listre commune pour combattre le siège UDC au Conseil communal le 14 juin 2020 …

Merci de m’avoir suivi, au revoir et à bientôt.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s