J’ai eu le privilège de passer l’après-midi électorale dans la salle des Chevaliers du Château de Neuchâtel. Longtemps acteur, je suis maintenant spectateur et je remercie les journalistes de la RTS de m’avoir accueilli à leur table. J »ai essayé d’informer mes lecteurs des premières tendances et de donner un coup de main aux journalistes, stupéfaits comme moi de ce qui allait se passer. Quelques extraits imagés de ces moments historiques où le parti socialiste a amorcé, comme chez beaucoup de nos voisins étrangers, son irréversible déclin.
D’abord merci à Julien Guillaume de me consulter quelquefois pour des filons et des renseignements.

À 13 h. 50, il fait dialoguer le président des Verts, Patrick Herrmann avec Walter Willener. Le président de l’UDC sait déjà que son parti souffre d’une abstention massive de ses électeurs dans les communes rurales mais il donne le change en gardant espoir.

Rebelote un peu plus tard où Patrick jubile discrètement car les Verts sont sur le point de décrocher leurs deux sièges.

Les jeux sont faits et revoilà Céline Vara, fraîchement élus sénatrice, et Baptiste Hurni, le nouveau conseiller national socialiste.

Un peu plus tard vers 18 h. 15, voilà le grand triomphateur de la journée, mon ami politique depuis 15 ans, Fabien Fivaz. Grand bravo à lui, ici interrogé par Léa Jelmini, qui voit son militantisme, ses convictions et sa longue expérience politique récompensée. Il obtient le meilleur résultat du canton. Et sa déclaration dans Le Courrier du 21 octobre résume tout l’échec du PS : «Nous avons fait une campagne parfaite, nous étions unis, contrairement aux socialistes qui ont clairement demandé aux électeurs de choisir un camp (ndlr: celui de Silvia Locatelli ou de Martine Docour).»

À 18 h. 45, arrivée discrète de Denis de la Reussille, avec son papa Charly et son frère José, trois figures emblématiques des Montagnes. En gardant son siège, Denis réalise ce que je n’avais pas imaginé dans mon livre mais prévu dans ce blog.

Vers 19 h. 20, le moment le plus émouvant de la journée, dans un salle des Chevaliers presque vide. La Première a invité la vainqueure Céline Vara et la vaincue, Silvia Locatelli, pour ce qui ne sera pas un débat mais un moment émouvant de complicité entre ces deux personnalités de gauche. Elles ont été admirables et je le leur ai dit.
